Alcheringa

Job – Sandalwood plantation (Western Australia)

Notre deuxième job en Australie

Nous quittons cette fois encore Perth pour suivre Tim dans la Wheat Belt. Direction Morawa, à environ 5h de route au Nord-est. Après avoir traversé d’innombrables champs de blé et autres pâturages, nous pénétrons enfin sur la propriété. C’est une vaste plantation de Bois de Santal (« Sandalwood » en anglais). Nous logerons dans cette ferme le temps de terminer le travail…

Le bois de Santal est un arbre réputé dans le secteur de la parfumerie et des cosmétiques. Son bois possède une senteur qui peut être extraite sous forme d’huile essentielle.

La valeur du bois de Santal est relativement importante, environ 10Au$ le kilogramme, ce qui peut totaliser pour un arbre mature plusieurs milliers de dollars …

Pour atteindre le stade propice à la récolte, il faut compter environ 15 à 20 ans de croissance. Cette culture nécessite donc de la patience ! Pour arriver à terme, la plantation doit donc être gérée correctement durant de nombreuses années, d’autant plus que le bois de Santal est une espèce végétale un peu particulière.

En effet, cet arbre est « hémiparasite ». Pour vivre, certains végétaux ont besoin de parasiter un autre végétal. Certains parasites végétaux sont incapables de réaliser la photosynthèse (ils ne possèdent pas de chlorophylle), et donc de « se nourrir » par leurs propres moyen. Ils pénètrent un autre végétal pour puiser dans ses ressources pour croître. Les plantes hémiparasites sont des végétaux dotés de chlorophylle mais nécessitant tout de même la présence d’une autre plante (compatible) à proximité, pour pourvoir subvenir à ses besoin en eau et en certains minéraux.

En pratique le bois de Santal est planté à côté d’hôtes, pour la plupart des acacias, qui lui permettrons de d’absorber la matière suffisante pour sa propre croissance.

Plus technique, on utilise différents hôtes pour couvrir les différentes périodes de la vie du bois de Santal. Certains hôtes, dits court-terme, subviendrons aux besoins du jeune plant de bois de Santal, mais ils ont en général une durée de vie courte. Après la mort de ceux-ci, d’autres hôtes dits long-terme seront encore présent et suffisamment mature pour « nourrir » au plant de bois de Santal.

Notre travail au sein de la plantation est de prendre de soin des jeunes plants de bois de Santal.

Equipés de sécateurs de force, nous parcourons les rangées (parfois longues de plusieurs centaines de mètres) pour tailler les hôtes. En effet, il faut réduire la taille et le nombre des branches des acacias qui servent d’hôtes. Dans le cas contraire, ils risqueraient de trop assombrir le jeune plant de bois de Santal qui pousse en dessous, et ils prendraient alors le dessus. Le bois de Santal serait affecté et sa croissance serait fortement pénalisée.

Nous voilà donc en train de marcher le long de chaque ligne, 10 heures par jour, pour tailler chaque acacia accompagné d’un plant de bois de Santal vivant. Autant dire qu’au bout de deux semaines, cela représente de centaines de kilomètres à faire des zigzag sécateurs en main !

Très répétitif, ce travail aura été très intéressant ! Tim, notre employeur, est un vrai spécialiste du « Sandalwood » dans le Western Australia. Nous avons pu rencontrer les propriétaires, des investisseurs qui fournissent l’argent nécessaire au fonctionnement de la plantation. Un dîner avec l’un deux fut particulièrement intéressant. Cet homme se trouvait être en fait l’un des plus gros producteurs de « sapin odorant » que l’on retrouve dans les voitures, le parfum « bois de Santal » étant l’un des plus répandu !

Nous avons eu également la chance de pratiquer le semis de graines (ou plutôt de noix) de bois de Santal, à l’aide de tubes spécialement dédiés à ce type de travail. Enfoncer ce tube dans un sol parfois aussi dur que de la roche fut physique, mais pas insurmontable.

En définitive, nous avons pu apprendre beaucoup grâce à Tim, notamment sur le bois de Santal en Australie.

Saviez-vous par exemple que cet arbre fut une source de revenu fantastique pour les premiers colons (« convicts ») en Western Australia ? Les « convicts » purent abattre ces arbres natifs et en faire commerce pour la valeur de l’huile qu’ils contiennent. Avant leur installation profonde à l’ouest de l’Australie, le commerce du bois de Santal se faisant avant tout avec la Chine et l’Inde. Par la suite, ils découvrirent que d’innombrables bois de Santal Australiens peuplaient l’Australie.

Aujourd’hui, de nombreuses plantations de bois de Santal natif d’Australie (et également Indien) occupent tout le pays.

La fin de notre travail avec aura toutefois été inattendue. Une semaine avant notre de départ, Tim a dû réduire l’effectif de l’équipe ! Et malheureusement pour nous étions présents les premiers. Et donc par fair-play, nous voilà à Morawa à devoir prendre un bus pour rejoindre Perth sans pied à terre préparé à l’avance.

Mais nous ne nous sommes pas découragés pour autant ! No worries.

A suivre…

 

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Corenthin

Jeune globe-trotter originaire du Sud-Est de la France. Je suis passionné par le monde qui nous entoure, l'environnement, la nature et les cultures locales. Actuellement basé en Asie, je prends du temps pour rencontrer les locaux et retranscrire mes impressions et anecdotes sur la toile.

2 CommentairesLaisser un commentaire

  • Bonjour,
    Nous sommes une équipe des 3 personnes diplômés mais chômeurs qui sont representes par Mr KUMENE Guillaume, vivant au Burundi à Bujumbura, qui sont à la recherche du n’importe quel travail en Australie. Si vous aviez du travail nous sommes près de nous faire nous même les passeports, les billets d’avion nous vous demanderons seulement de nous envoyer une lettre d’invitation dans votre établissement ou entreprise pour nous faciliter d’avoir les visa. Nous sommes à votre disponibilité pour plus d’information. Merci

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