Alcheringa

Un environnement exceptionnel

Le climat en Australie

Le saviez-vous ? En Australie, les saisons sont inversées par rapport à la France. Il fait donc  sec de Décembre à Février alors que les précipitations sont globalement plus importantes de Juin à Août. Il existe tout de même des disparités selon l’endroit où on se trouve.


Photo REUTERS/Ho New

L’Australie est l’un des territoires les plus secs du monde. Le régime des précipitations de l’Australie est le plus bas comparé aux autres continents (hormis l’Antarctique). Les déserts représentent plus des deux tiers de sa superficie. Dans certaines zones, il peut ne pas tomber une goutte de pluie pendant 6 mois. On observe malgré tout de grandes différences selon la région :

  • Dans le tiers Sud, en Tasmanie et dans les zones montagneuses, les températures sont les plus basses en hiver (de Juin à Août), en dessous de 10°C. Certaines régions témoignent même de chutes de neige à certaines périodes.
  • Au centre du pays (le Red center), le climat encore différent. On y observe de grands écarts de température entre le jour et la nuit. Les températures y sont très élevées le jour alors que la nuit celles-ci deviennent très fraîches (voire négatives), comme dans le désert.
  • Au Nord du pays (le Top End), les variations saisonnières sont moindres. On passe ici la ceinture de la mousson (= monsoon belt), et seulement deux saisons sont observées, le Wet (= humide) ou saison des pluies et le Dry (= sec), saison sèche. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, c’est la saison humide qui est la plus chaude.

Températures moyennes (°C)

Précipitations

Janvier

Juillet

(mm)

Villes

Max

Min

Max

Min

Annuelles

Adelaïde

28.5

16.6

14.9

7.5

553

Alice   Springs

36.1

21.2

19.5

4.0

274

Brisbane

29.2

21.0

20.6

9.5

1189

Canberra

27.8

12.9

11.1

-0.2

631

Darwin

31.8

24.8

30.4

19.3

1666

Hobart

21.5

11.7

11.5

4.5

624

Melbourne

25.7

14.0

13.3

5.8

661

Perth

31.5

16.8

17.7

8.1

869

Sydney

26.3

18.5

16.9

6.7

1220

 


La sécheresse

D’après le Bureau of Meteorology du gouvernement australien, une sécheresse est un manque d’eau important. Pour classer une zone comme étant en condition de sécheresse, la période considérée doit être étudiée vis-à-vis de son passé météorologique. En effet, certaines zones montrent naturellement peu de précipitations. On ne peut donc pas parler de sécheresse pour une région qui a pour habitude d’être sèche.

Pour remédier à cela, on compare les précipitations obtenues sur les 3 derniers mos avec toutes les précipitations enregistrées par le passé dans cette région. Si ces précipitations font partie des premiers 10% les plus faibles de toutes les précipitations enregistrées  (pour la saison correspondante), on peut alors parler de sécheresse.

Néanmoins, la déclaration d’un territoire comme souffrant de sécheresse est soumise à la décision des autorités australiennes (Parlement des Etats et Territoires), qui peuvent faire appel à des paramètres autre que la hauteur des précipitations.

En temps de sécheresse, des restrictions d’eau sont appliquées. Les quantités d’eau utilisables par la population sont alors limitées, que ce soit pour un usage professionnel (agriculture, industrie) ou personnel.

Bien que ce phénomène de sécheresse soit régulièrement rencontré par les australiens, l’Australie subit depuis une dizaine d’année une sécheresse sans précédent, appelée familièrement « The Big Dry ». De 1895 à 1903, une sécheresse de huit ans à causé la mort de la moitié des moutons et 40% de tout le bétail de l’Australie. La sécheresse de 1963-68 a entraîné réduction des récolte de blé de l’ordre de 40%. Malgré tout, la sécheresse actuelle est de loin la pire des 100 dernières années.

La position dans laquelle se trouve l’Australie revient souvent dans la presse. En effet, le mode de vie occidental est fréquemment montré du doigt. La consommation d’eau par habitant est en cinquième position mondiale avec un volume de 839m3 par an (547 m3/an pour un français, 151m3/an pour un sénégalais). Jusqu’en 2007, le gouvernement refusait de signer le protocole de Kyoto, alors que ce pays est l’un des premiers touché par le changement climatique. Fait d’autant plus aberrant que les émissions de carbone par habitant sont du même ordre qu’un habitant des Etats-Unis et parmi les plus élevées.


Eau et agriculture en Australie

Le saviez-vous ? L’Australie est l’un des principaux exportateurs de blé et de viande de la planète ! Un des facteurs qui a joué, et qui joue encore, sur l’augmentation des prix des denrées alimentaires est l’état de sécheresse australien.

Rappelons également qu’aujourd’hui une grande partie de l’alimentation du bétail provient des céréales. Vous comprendrez surement que la production de viande est très consommatrice d’eau car il faut aujourd’hui y compter l’eau nécessaire au développement des cultures en amont.


Source : http://www.valley-fr.com/page.aspx?id=1809

Une conséquence significative de l’augmentation des sécheresses en fréquence et en intensité concerne le secteur agricole. En effet, de nombreuses cultures établies en Australie sont de grandes consommatrices d’eau. Ce manque de rationalisation dans le choix de productions, relativement inadaptées à leur milieu, pourrait conduire des territoires au devant de sérieux problèmes. Deux-tiers des ressources en eau sont exploitées par le secteur agricole, qui ne représente malgré tout que 3% du PIB australien.

Le milieu agricole est directement touché par les problèmes de sécheresse qui, en plus du manque d’eau, s’accompagne d’une salinisation des sols et de feux de brousse plus violents et précoces. Un des principaux bassins de production, le bassin du Murray-Darling, est particulièrement touché. Environ 40% de la production agricole du pays y est établie, elle représente plus des deux-tiers des terres irriguées. Ce sont ces mêmes terres irriguées (riz, raisin, horticulture…) qui sont les plus menacées au sein du « croissant fertile australien » qu’est le bassin du Murray-Darling.

Pour en savoir plus :

A propos de l'auteur Voir tous les articles Site web de l'auteur

Thomas

Jeune ingénieur agronome, je suis un documentairivore atteint d'aventurite chronique.
Mon dada, c'est les plantes et ce qui se passe dans le sol.
Toujours en quête de découvertes, je prends grand plaisir à les partager avec les innombrables curieux qui m'entourent.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *