Le saviez-vous ?
L’Australie est un pays pionnier en matière de protection de la nature. En 1879, une région au Sud de Sydney est officiellement déclaré parc national. Elle devait être les « poumons de Sydney » (elle l’est encore aujourd’hui !). En effet, la santé de ses citadins était mise à mal (notamment par la pollution, la peste et la variole). Ce fut la première fois que cette dénomination a été employée non seulement en Australie mais dans le monde entier.
L’Australie compte plus de 5 250 zones protégées, dont 520 parcs nationaux et 1 300 réserves naturelles. Elle possède également 12 réserves mondiales de la biosphère et 12 zones inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco.
Mais que signifient ces différents termes ?
- Un parc national est une zone protégée pour la conservation de ses paysages intacts, sa faune et sa flore indigène. L’accès au public est facilité, généralement grâce à des équipements pour le confort et pour la transmission de savoir aux visiteurs.
- Une réserve naturelle est quant à elle un secteur protégé pour son intérêt scientifique et de conservation spécial. Elle n’est généralement pas accessible aux touristes.
- Une réserve mondiale biosphérique est une région où là encore les écosystèmes sont gérés de manière à réduire la perte de biodiversité. Toutefois, les réserve de biosphère intègre le concept de développement des populations qui les peuplent, en exploitant de manière durable les ressources qu’elles peuvent leur fournir. Contrairement aux parcs et aux réserves naturelles, les réserves de biosphère encadrent donc l’exploitation des terres au profit de la population (sans les détruire).
- Un site inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco peut être un site naturel, culturel ou mixte. L’objectif de cette liste est de recenser, faire connaître et protéger les lieux qui sont considérés comme exceptionnel (selon divers points de vue : historique, géologique, écologique…), en héritage aux générations futures.
Sur les 7,6 millions de km² de la superficie australienne, 1 million de km² sont protégés par différentes législations. Ces zones peuvent aller du minuscule banc de corail à l’immense parc de Kakadu (un peu moins de 20 000km²).
Aujourd’hui
Actuellement, de nouvelles méthodes de gestions sont employées pour préserver des régions fragiles. Les études de terrain s’associent de plus en plus à l’utilisation de la télédétection et de la photographie par satellite.
Certains parcs ont été rendus à leurs propriétaires d’origine, les aborigènes, qui avaient été dépossédés de leurs terres par les colons britanniques. Ces peuples gèrent aujourd’hui leurs terres en collaboration avec les services gouvernementaux.
Toutefois, certains sites revêtent un caractère sacré pour les aborigènes, il est donc nécessaire de respecter leur culture. Si vous visitez un de ces sites, il est important d’adopter le bon comportement (les photographies des peuples étant souvent proscrites).
Le saviez-vous ?
Les interprètes aborigènes sont des atouts particulièrement utiles aux scientifiques. La culture aborigène étant très ancienne en Australie (plus de 40 000 ans), les interprètes sont capables de donner des informations très précises sur la signification et l’histoire d’un site. Grâce à la mémoire de leur culture, certains peuplent côtiers connaissent encore l’histoire de leurs ancêtre qui peuplaient la Mer d’Arafura (avant que les eaux n’envahissent cette région).
Sources :
- Parcs nationaux en Australie par Allen FOX ISBN : 3-8290-3921-2
- Le site du officiel des différents parcs australiens : http://www.australiannationalparks.com/
- L’histoire du premier parc national au monde : http://www.lifesanadventure.com.au/history-of-the-royal-coastal-track/
- Le guide Lonely Planet sur l’Australie : http://www.lonelyplanet.fr/_htm/catalogue/index.php?mode=notice¶m1=9782840709329